Test du robot tondeuse Dreame A1 : le mieux est l’ennemi du bien

Un tournant dans le marché des robots tondeuses

2024 marque un tournant dans le petit monde des robots tondeuses, avec de nombreuses marques inconnues dans nos jardins qui s’étaient jusqu’à présent illustrées dans d’autres domaines. Dreame fait partie de ces petits nouveaux, auparavant présente dans les chambres et les salons avec de très bons aspirateurs robots. Son premier robot tondeuse tente de placer la marque au top des robots tondeuses comme elle l’a fait avec ses aspirateurs.

Dreame A1 : une nouvelle concurrence dans le marché

La marque chinoise Dreame a moins de 10 ans, mais elle a déjà su se faire une place remarquée dans le petit monde des aspirateurs robots. Avec son premier robot tondeuse sobrement appelé A1, la marque ne rejoue pas le jeu d’un positionnement de prix super agressif comme elle l’avait fait en arrivant sur le marché des aspirateurs, puisque ce robot a été lancé à 1 999 euros. Il se retrouve désormais à 1 779 euros un peu partout.

Dreame A1 : un déballage prometteur

Une fois l’énorme et lourd carton du Dreame A1 ouvert, on se retrouve avec un robot et une base. Rien de plus. Et ça, c’est très rare sur le marché : pas de câble périphérique (heureusement, en 2024), pas d’antenne différentielle GPS RTK, non, juste un robot, sa base de chargement et assez de câble pour placer la base très loin. Dreame a aussi eu l’étrange idée de faire un guide de démarrage rapide sous la forme d’une énorme carte de la taille du carton : au moins, vous ne pourrez pas dire que vous l’aviez manquée.

Dreame A1 : un robot qui en fait trop

Le robot de Dreame est l’un des plus stylés du marché. On pourrait même dire qu’il est trop stylé. Entre son look profilé, sa couleur gris métallisé, son absence de boutons (à part le bouton d’arrêt d’urgence), ses roues semi-carénées et son large feu stop linéaire à l’arrière, on dirait plus une maquette de Porsche du futur qu’un robot tondeuse.

Un design problématique

Mais pourquoi trop ? Pour plein de raisons, en vérité. Le beau capot en finition métallisée, c’est bien beau au moment du déballage, mais une fois qu’il aura frotté plein de branches basses, il s’abîmera, car il est plus sensible qu’un plastique plus classique. Cacher les boutons, l’écran et la molette sous un capot rend ce robot ultra-épuré, mais à quoi bon disposer de ces contrôles ? Il est presque plus rapide d’aller dans l’application, d’autant plus que le capot qui les cache ne se lève que si l’on appuie sur le bouton d’arrêt d’urgence (là encore pour qu’il n’y ait qu’un seul et unique bouton sur la carrosserie).

Le feu stop, lui, est 100 % factice, ce n’est qu’une bande de plastique translucide sans LED derrière, mais de toute façon, à quoi servirait un feu stop à l’arrière ? Le carénage partiel autour des roues est peut-être joli, mais embêtant quand on doit les nettoyer. Mais surtout, contrairement à tous les autres robots, pour qu’il ait son allure aérodynamique, les roues motrices sont à l’arrière, pas à l’avant. Ce choix stylistique dégrade les capacités de franchissement, puisque les roues jockey peuvent se planter dans la terre ou un petit relief plus facilement en étant à l’avant (nous l’avons constaté pendant notre test). On voit que Dreame a voulu que son robot en jette visuellement, quitte à faire des choix qui le rendent moins pratique à l’usage.

Des fonctionnalités innovantes mais parfois superflues

Dans la série des choses qui « claquent » sur ce Dreame, il y a le réglage électrique (sur l’application) de la hauteur de coupe, entre 3 et 7 centimètres. Il s’agit de la plus grande plage de réglage du marché, réglable par pas de 0,5 centimètre. Il est donc très facile à régler, sauf si vous êtes devant lui sans smartphone, mais dans la vraie vie, c’est plus un gadget qu’autre chose puisqu’on ne passe pas son temps à changer la hauteur de coupe.

Quand on parle de trop, ce robot est vraiment grand et lourd. Et pour porter ses 12 kilos, ne comptez pas sur une poignée, rien n’est vraiment prévu. Sa coque se déforme quand on le prend par-derrière, et on a l’impression de déformer les fixations du pare-chocs si on le prend par l’avant… Ce n’est vraiment pas très bien pensé.

Il y a quand même de très bonnes choses concernant la conception du Dreame A1. Le changement des lames est le plus simple jamais vu : il suffit d’appuyer sur un téton derrière le disque de coupe pour libérer l’anneau qui retient la lame, et hop ! Aucun tournevis n’est nécessaire, ce qui est fort pratique. Et du côté de la batterie, c’est tout aussi bien fait : quatre vis à enlever, une trappe à ouvrir, et on peut changer la batterie. Très bon pour la durabilité de l’engin.

Installation Dreame A1 : difficile de faire moins

Comme tous les robots de dernière génération testés ici (ceux d’Ecovacs et de Segway), l’installation du Dreame A1 consiste simplement à installer l’application et à « jouer » à suivre le contour de vos zones de tonte avec votre smartphone tenu à l’horizontale, qui se transforme alors en une sorte de gamepad avec le joystick avant/arrière sous le pouce gauche et gauche/droite sous le pouce droit. Cela se fait en un clin d’œil.

La cerise sur le gâteau, c’est que l’on peut s’amuser à consulter la carte 3D réalisée par le capteur LiDAR pour admirer tout ce que voit ce robot. Nous avons été surpris de voir qu’il avait scanné jusqu’au toit de la maison où nous avons effectué le test, à plus de 8 mètres de haut. En résumé, étant donné qu’il n’y a rien de plus à mettre en place que la base et la cartographie ludique des zones et des éventuels chemins, le Dreame A1 remporte la palme du robot le plus simple à installer.

Des fonctionnalités optionnelles et une flexibilité de positionnement

Comme chez Segway, l’antenne 4G permettant d’optimiser la connectivité du robot si votre Wi-Fi couvre mal votre jardin, mais aussi d’activer une fonction alarme, appelée Module Link, est en option. Cette dernière n’est pas donnée puisqu’elle est à 249 euros, et il faudra étendre l’abonnement au bout de 3 ans, pour un prix non communiqué. Ce module se place très facilement dans le robot une fois pour toutes.

À noter que le Dreame A1 n’est pas sensible au positionnement exact de sa base. Si celle-ci bouge un peu (ce qui arrive souvent, car vous devez ranger votre base l’hiver si votre région est sujette à des températures négatives, et la remettre au printemps), le robot saura la repositionner sur sa base.

Dreame A1 : il tond, mais pas partout

C’est parti, une fois la pelouse cartographiée, on peut lancer la tonte. Le Dreame A1 commence par parler : « Localisation en cours, veuillez patienter. Relocalisation, veuillez patienter. » Puis, il sort de sa base, fait un tour complet sur lui-même, nous parle encore : « Commencer à tondre tout », lance une petite alarme pour signifier que la lame se met en mouvement, et le voilà qui commence à faire ses belles lignes parallèles, en respectant les contours que vous avez définis pour lui, de façon très précise.

Contrairement à un robot doté de caméra, il ne va pas interpréter les bordures pour affiner votre parcours initial, il se contentera de respecter exactement votre tracé. La carte peut bien évidemment être éditée pour affiner les contours des zones de tonte.

Problèmes avec les bordures et les pointes d’herbe

Mais ça, c’est sur les bordures simples. Car il y a un gros souci avec les bordures proches de haies (attention, on ne parle pas de belles haies en thuya bien tondues qui ressemblent à des murs, mais de buissons ou de haies de lauriers qui ont une surface plus feuillue). Le Dreame A1 n’est jamais allé sur les bordures définies, mais est resté à bonne distance (40 centimètres environ), comme s’il prenait les haies entourant le gazon pour un humain. Dreame nous promet que ses équipes sont sur le sujet pour améliorer ça, mais en l’état, cela laisse beaucoup trop de gazon non tondu. Il n’y a qu’un seul moyen d’éviter cela et de tondre partout : désactiver la détection d’obstacles, mais c’est un peu dangereux, et pas digne d’une tondeuse à 2 000 euros.

Et il y a encore pire : notre espace de test comporte deux « pointes » d’herbe, que l’on peut résumer à des triangles assez fermés, l’un de 1,5 mètre de base sur 3

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